Réfléchir pour un projet

Bonjour à tous,je laisse cette discussion,pour vous faire part qu'un projet de de création d'un écovillage demande beaucoup de réflexion.Car si on veut que le lieu soit durable nous devons réfléchir sur le la gestion de la gouvernance,ainsi que tous autres organisation.J'ai lu tous les article du numéro 78 de la revue Passerelle Eco,avec pour thème"Violence et collectif",et c'est pour cela qu'il faut être amener à réfléchir.

Bonjour Livy

A Terra Nostra, nous pensons que la gouvernance ou les autres outils devenus hégémoniques ne sont pas forcément nécessaire, en tous cas ne doivent pas s'appliquer de façon dogmatique. D'autre part, l'utilisation du mot "gouvernance" nous dérange beaucoup et je te laisse lire la raison que l'on explique dans le Passerelle Eco N79. Cet article est aussi visible sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/groups/365430316805164/?multi_permalinks=5707170219297787&hoisted_section_header_type=recently_seen&__cft__[0]=AZWy7krmwR1NaMZFV8tThHuYfobWUT5CqMpcGofYRldrDlzW_NTGXYYT-bRF5vH7Qa6UyqTc8fDuZds3JqXt1V9vd6HAN43u9j3jmcOFRSDd14TeY6MF8EaiTmhWGbQO6AYqVPa3MurVcB61YU-wz2Z90k5jeOOiPQ63r6XdlZicgPlm0wXGm_I3YsEI7R4P6p4&__tn__=%2CO%2CP-R

Je le remets ci dessous
[GOUVERNANCE]
Bonjour à toutes et tous,
Désolé d'avance ça risque de piquer certain-e-s donc doucement svp dans les commentaires ...
Devrait paraître dans le prochain numéro de la revue Passerelle Eco un de nos textes à propos de la gouvernance.
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Dans la revus le texte sera un peu édulcoré pour correspondre à la ligne éditoriale du magazine mais vous le trouverez ci-dessous dans sa forme d'origine.
Bonne lecture,
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À propos de la gouvernance
Par les équipiers de Terra Nostra
Ce mot, comme d’autres, a envahi le vocabulaire des « écolieux » au point de se transformer en une sorte d’obligation conceptuelle dès lors qu’il s’agit d’évoquer les expériences autoproclamées « alternatives ». De quoi parle-t-on en réalité ?
Le mot « gouvernance » fut utilisé en ancien français au XIIIe siècle comme équivalent de « gouvernement », désignant l’art et la manière de gouverner. La langue anglaise se l’approprie au siècle suivant, governance, avec la même signification ; puis, il tombe en désuétude. C’est la Banque Mondiale qui l’utilise à nouveau à la fin des années 1980 et il sera repris par les autres agences de coopération, le Fonds monétaire international (FMI) et par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). La « bonne gouvernance », explique Marie-Claude Smouts, directrice de recherche au CNRS, c’est « un outil idéologique pour une politique de l’État minimum ». Un État où, selon Ali Kazancigil, directeur de la division des sciences sociales, de la recherche et des politiques à l’Unesco, « l’administration publique a pour mission non plus de servir l’ensemble de la société, mais de fournir des biens et des services à des intérêts sectoriels et à des clients-consommateurs, au risque d’aggraver les inégalités entre les citoyens et entre les régions du pays ». (source : Le Monde diplomatique de juin 2021 - page 28). Il n’est donc pas étonnant que ce mot fleurisse dans tous les discours politiques et économiques du capitalisme dans sa forme néolibérale. Il s’agit en réalité d’un euphémisme pour désigner l’exercice du pouvoir par le marché et par lui seul. Ce qui suscite la curiosité, c’est que ce mot soit repris à l’envi par les théoriciens des écolieux. Ce serait donc une victoire culturelle du capitalisme que d’avoir envahi le vocabulaire de celles et ceux qui le combattent, le quittent, ou le fuient. Rappelons ici ce qu’a écrit Joseph Goebbels dans son journal de 1939-1942, (éditions Taillandier) : « Nous ne voulons pas convaincre les gens de nos idées, nous voulons réduire le vocabulaire de telle façon qu'ils ne puissent plus exprimer que nos idées. »
Invoquer la gouvernance c’est maquiller le mot « pouvoir » et ainsi rendre celui-ci acceptable, voire centrale, puisqu’il est partagé : « gouvernance partagée ».
À Terra Nostra nous n’utilisons pas le terme gouvernance parce qu’il fait partie du vocabulaire du monde que l’on combat. En outre, le gouvernement, la gouvernance, désignent l’exercice du pouvoir or, à Terra Nostra, il n’y a pas de pouvoir et, s’il n’y a pas de pouvoir, personne ne peut l’exercer. Nous reconnaissons l’autorité de celle ou celui, qui sait, qui sait faire, qui questionne, qui propose, qui s’oppose mais sommes vigilants à toute tentative, consciente ou non, d’exercer un quelconque pouvoir. Il s’agit, pour les écolieux, de construire leur propre vocabulaire afin d’être à même de décrire et rendre compte des expériences qui produisent de la culture, des mots, de la signifiance pour éviter l’insignifiance.
www.casa-terranostra.fr

Bonjour RIKO,je te remercie pour ton message,et je connais Terra Nostra,par le numéro 79 de la revue Passerelle Eco,dont je vais d'ailleurs lire l'article.Mais pour créer un écovillage,il faut aussi faire un changement intérieur.Un écovillage doit être profondément ouvert à la spiritualité.

J'espère ne pas me tromper dans l'interprétation de ton commentaire, mais 2 sujets m'interpellent et ces débats m'intéressent.
La spiritualité à plusieurs sens, à te lire, je ne suis pas sûr de comprendre si tu parles de la spiritualité philosophique ou religieuse.
Visiblement, pour répondre à tes besoins, il est nécessaire que ton éco-village soit "profondément ouvert à la spiritualité", c'est pour toi un critère obligatoire et donc imposé à tout ses habitants.
Pour nous, un ecolieu doit être laïque, c'est à dire pas ouvert ou fermé à la spiritualité. Chez nous, la spiritualité est évidement la bienvenue si elle n'est pas une contrainte pour celles et ceux qui ne s'y reconnaissent pas (sans propagande et pas ou très peu impactant les décisions du groupe). Ça nous semble moins exclusif.
Et pour ma part, je ne crois pas aux changements intérieurs choisis (choisis parce qu'on intègre un collectif et que certaines règles imposent que je change, par exemple je suis pudique et chaque lundi, je dois livrer mon humeurs aux autres !). Les changements intérieurs arrivent mais insidieusement et/ou suite à des événements extérieurs bouleversants. Si on se force à avoir telle ou telle attitude, le naturel reviendra.

Pour répondre à ta question RIKO,je dis que non la spiritualité ne doit pas être une contrainte,et je veux vivre dans un écolieu laïque.et puis un collectif doit être fondé sur la tolérance.Il ne faut pas séparer l'intérieur et l'extérieur,car ils sont indissociables.Mais aussi pour monter un groupe de projet,il doit y avoir des inclusions et des exclusions,car nous ne devons pas laisser rentrer des personnes toxiques.

100% d'accord avec toi

Eh bien Merci RIKO